Protéger la santé et les droits des femmes et des filles durant la pandémie de Covid-19
À l’occasion de la Journée mondiale de la population, le 11 juillet 2020, célébrée autour du thème « Ralentir la propagation de la Covid-19, protégeons la santé et les droits des femmes et des filles à l’heure actuelle », le Système des Nations unies en Haïti s’est joint aux acteurs haïtiens pour faire de la crise sanitaire et des conséquences qu’elle entraîne une opportunité de replacer la santé et les droits des femmes au cœur de la construction d’une société plus inclusive, garante des droits de toutes et de tous.
Un an après avoir célébré le 25e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) et 25 ans après l’adoption du Programme d’action de Beijing (PAB), il est clair que les efforts consentis pour atteindre l’égalité des genres et le respect des droits des femmes et des filles contribuent de manière décisive à l’accomplissement de progrès. Ainsi, les droits des femmes et un futur égalitaire se trouvent au cœur de la décennie d’action d’ici à 2030.
Le Programme d’action de la CIPD, adopté par 179 États en 1994, appelait à assurer l’accès de toutes et de tous à des soins complets de santé reproductive, notamment une planification familiale volontaire, des grossesses sans risque et des services d’accouchement, ainsi qu’à prévenir et à traiter des infections sexuellement transmissibles.
Dans cette même logique, l’Organisation des Nations unies a choisi de mettre l’accent sur la santé des femmes à l’occasion de la Journée mondiale de la population cette année, marquée par une crise sanitaire sans précédent. La crise de la Covid-19 provoque de graves répercussions sur les individus, les communautés et l’économie nationale. Néanmoins, tout le monde n’est pas touché de la même manière. Cette pandémie continue d’aggraver les inégalités existantes pour les femmes et les filles et intensifie la discrimination contre d’autres groupes marginalisés.
Cette nouvelle réalité nous invite en tant qu’acteurs à nous assurer que plus de femmes et de filles bénéficient des services de santé sexuelle, reproductive et maternelle de qualité, notamment l’accès à des méthodes contraceptives modernes et à des services de prise en charge psychosociale en lien avec la violence basée sur le genre. Elle nous appelle également à repenser notre rapport avec la nature et à lier la santé humaine à la santé animale et environnementale afin de prévenir une prochaine pandémie pouvant affecter de manière disproportionnée les plus vulnérables.
Le Système des Nations unies en Haïti réaffirme sa volonté de continuer d’accompagner le pays dans ses efforts pour prévenir la propagation de la Covid-19, tout en sauvegardant les acquis en matière des droits et de protection de la santé des femmes et des filles.
Source: Le Nouvelliste